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Les humeurs changeantes d'Antigone

19 décembre 2004

J'ai migré... Là : antigone.viabloga.com

J'ai migré...
Là :  antigone.viabloga.com

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15 décembre 2004

Encore des photos

Et puis j'ai aussi ces deux photos que j'aime bien :






15 décembre 2004

Roman photo

En attendant un train en retard, en essayant simplement de saisir le brouillard :



 

 

(Allez savoir comment, mais si je poste ce soir, c'est que j'ai réussi à me connecter sur internet depuis mon foyer...)


8 décembre 2004

Racontage de conneries de quand j'arrive plus à travailler

Lundi 7 décembre 04

Arf, le train de hier... Quel bonheur d'en descendre enfin ! A côté de moi, j'avais un récit d'accident dans un talus, et les copains d'hôpital rencontrés, les petits jeunes hommes "23 ans, rendez-vous compte !!!" renversés par des mercedes. C'était triste. Puis de l'autre côté de l'allée, trois vieilles filles s'entretenaient de cimetières. C'est pas comme si les dimanches de décembre étaient les jours les plus gais de l'année, alors quand en plus il y a des gens qui en rajoutent une couche...
J'avais toutes mes idées d'un long article. Puis on nous a rendu deux contrôles, et c'est pas brillant. Genre que ça me fait 2,75 de moyenne, sur 6, quand la moyenne c'est 4. Alors je vais travailler pour l'autre contrôle de demain plutôt que d'écrire des longs articles. Je vais m'accrocher, car je suis une fille acharnée, la même que celle qui lui parle comme si de rien n'était, et lui dit, à l'autre, là : "Je sais que je n'y suis pas à ma place, mais ça me donne encore plus envie d'en sortir diplômée."
Je dis ça, mais ma place, je n'ai aucune idée de là où elle est. Peut-être l'an prochain ou dans deux ans m'y trouverais-je, mais avant ça il faut passer par cette année de maths, ou ces deux années, si je redouble celle-là, même si je trouve ça trop uniformateur.
Choc tout à l'heure en remontant dans ma chambre après le repas : il était 19h15, et je me suis dit que je ne parlerais à personne pendant douze heures. Je comprends maintenant pourquoi je parle tant pendant la journée, et pourquoi seule dans ma chambre j'ai besoin d'exprimer à voix haute les commentaires que je me ferais autrement mentalement. Je parle à ma grenouille, mais elle ne répond jamais.

Mardi 7 décembre 04

Tout cela est excessivement banal. Je pense aux étudiants qui viennent d'Afrique, par rapport auxquels ma nostalgie de la maison c'est vraiment du n'importe quoi. Moi énerve je. Ou je énerve moi. J'en sais rien.
C'est un truc que je n'avais pas écrit, puisque ça s'était passé en descendant du train, mais ça m'avait fait du bien, oh, c'était ridicule, sinon, mais ça m'a fait rire, et c'était mignon. Je ne sais pas raconter, mais c'était autrement mieux que la semaine passée, quand un homme, plutôt âgé, d'après ce que j'ai vu, a perdu connaissance. Le train ralentissait déjà, on arrivait ; une jeune femme, plutôt paniquée, criait dans le wagon : "Y'a un médecin, ici ?" et tout le monde se regardait, mais il n'y avait pas de médecin. Une ambulance est arrivée quand j'attendais le bus devant la gare. Les ambulanciers ne semblaient pas pressés.
C'est le genre de truc que je ne connais pas, alors c'est sûrement pourquoi ça m'émeut un peu... C'est classique le dimanche soir : un couple qui se dit au-revoir sur un quai de gare. C'est la demoiselle qui s'en va. Alors elle quitte les bras de son n'amoureux, appuie sur le bouton pour ouvrir la porte du train, monte dans le train (enfin, même pas, plancher rabaissé oblige), mais, car ce n'est pas fini, le type se dit soudain qu'il aimerait bien encore embrasser sa copine, fait demi-tour, appuie à son tour sur le bouton de la porte du train, qui se rouvre, la fille se retourne, ils s'embrassent, puis le type se dit que les trains ça démarre, et qu'il serait temps qu'il s'en aille, et, s'en retournant, il met le pied entre le train et le quai et se retrouve par terre.
Il a du se faire super mal, mais ça m'a fait rire. Puis il a du avoir peur quand même, et j'aurais pas trop aimé le voir se faire arracher la jambe.

3 décembre 2004

Ouééééééé mythique ce que je ressens pour lui n'est pas réciproque :) :) :) !!!!!!

Je suis forte, je suis solide, je suis forte, je suis solide, je suis forte, je suis solide, je suis forte, je suis solide, je suis forte, je suis solide, je suis forte, je suis solide, je suis forte, je suis solide, je suis forte, je suis solide, je suis forte, je suis solide, je suis forte, je suis solide, je suis forte...
Bon, ok, j'arrête.
Et je me mets à couiner comme une malheureuse.
Vous aimeriez bien, hein...
Et ben NON.
Parce que JE SUIS FORTE ET SOLIDE.
Je me sens bizarre.
C'est mieux comme ça.
Je suis une connasse de rêveuse débile qui croit que tout peut arriver.
Mais c'est tellement mieux quand les choses sont au clair, bien posées par terre, bien à plat. Moi j'ai envie de m'y vautrer, par terre, et de hurler mon hoooooooooooorrible douleur.
Pourtant je n'ai rien appris que j'ignorais. Juste que je devais arrêter de tirer des plans sur la comète.
Quand je rêve, je préfère avoir un peu d'espoir, et là, ben je suis pas capable de me mentir autant qu'il faudrait pour réussir encore à croire ça vrai quand je m'endors en imaginant que je suis dans ses bras.

Et comme je suis aussi une connasse de réaliste, je ne parviens pas à déterminer si ce qui me fait le plus de mal est de savoir qu'il ne ressent vraiment rien pour moi, ou de savoir que je ne pourrais plus jamais profiter de ce qu'il a entre les jambes. Chier.

Putain. Je me fais pitié.

'Savez, moi, je veux juste quelqu'un pour me prendre dans ses bras de temps en temps.

Et j'en viens à me demander si je saurais me faire aimer, un jour.
Ce qui me gène, c'est d'avoir passé tant de temps à critiquer les gens qui sont malheureux parce qu'en manque d'amour...

Je m'invente ma douleur.
Ben oui, puisqu'elle est conséquence des choses que je me suis inventées.

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3 décembre 2004

Pourquoi "tétra" ça veut dire quatre ?

Zéro : zéro, un, zéro, zéro - trente : pi sur six, racine de trois sur deux, un demi, racine de trois sur trois – quarante-cinq : pi sur quatre, racine de deux sur deux, racine de deux sur deux, un – soixante : pi sur trois, un demi, racine de trois sur deux, racine de trois – nonante : pi sur deux, zéro, un, rien. Avec deg, rad, cos, sin, tg.
<>Vérification...
C'est juste ! Sauf que ben c'est vachement moins marrant que les poésies de l'école
primaire. Et que par rapport à tous les trucs que je dois retenir...
J'ai regardé s'il était encore temps de s'inscrire en candidat libre pour repasser les trois épreuves que j'ai loupées au bac. Mais non, plus depuis quinze jours. J'étais pourtant motivée. J'étais sortie de classe hautement désespérée et j'avais presque hurlé : "Je veux aller à l'université faire des études de lettres !" Alors on m'a rétorqué, puisque c'était foutu : "Tu n'as plus le choix maintenant, faut vraiment que tu bosses !"
Une conclusion comme ça, c'est si simple que ça ne peut qu'être juste, alors j'ai décidé d'y adhérer, et je travaille. - [Bon, quand même ça ne m'a pas empêchée de perdre une petite demie-heure pour écrire une lettre au Père Noël, mais ça m'amusait vachement.] - Un peu plus qu'avant. C'est que je ne voudrais pas reprendre le même refrain que celui qui a bercé ma terminale : "Je voudrais travailler, mais j'y arrive pas..."
Il fallait mettre fin au culte de l'erreur, et décider d'être parce que je peux réussir plutôt que parce que je peux me tromper.
La vérité c'est que naturellement j'ai tendance à vouloir me placer dans l'état énergétique le plus bas. Mais comme dirait le prof de chimie, si ça n'est pas votre cas, alors vous êtes un anormal, voire même une aberration de la nature. Il a beau avoir un humour débile à deux balles, j'en suis fan.

Et tout à coup l'idée de Noël tourne à l'affreusement pathétique. La vie c'est vachement intéressant, mais y'a des gens sacrément déprimants. J'avais jamais imaginé que je pourrais aller me coucher à 10 heures le soir de Noël.
Merde à la fin. Enfin non, merde avant même que ça ait commencé. Parce que Noël en France, y'a de la brioche au sucre, quand même. Et c'est drôlement bon.
Laissez-moi rire. Oh putain.
J'aime ma capacité à faire de tout un drame. Merde. Ce serait la première fois que je passerais Noël avec juste mon frère, ma soeur, mon papa et ma môman, et j'aurais tendance à trouver ça vraiment glauque. Mais c'est vrai que l'idée vient juste de me tomber dessus assez violemment, et que pour rappel je suis un être humain, ce qui malheureusement signifie que je suis vachement hostile à la nouveauté.
Puis derrière tout ça, y'a une grosse thématique que je n'arrive pas à définir, un gros flou dans mon cerveau : d'où viens-je ? Des choses que je méprise de loin. Un attachement à la "contrainte" familiale. Je suis masochiste, presque. Quel âge ai-je ? Je crois que j'essaie de donner du sens, que malgré tout, j'ai un terrible besoin de sens, et le seul moyen d'en donner à Noël, je fais sûrement l'erreur de croire que c'est de se taper les huit heures de trajet jusqu'à l'endroit où, grégaire, vit toute ma famille assez proche. Arf... Et si on fêtait juste les jours qui cessent de raccourcir, et la naissance du petit Jésus, aussi, pendant qu'on y est...
Je crois que c'est l'effet avant-après. Sans doute. Chaque année revoir les cousins, et se raconter globalement ce qu'il s'est passé dans nos vies en un an, ce qui permettait finalement de faire une sorte de point, et de se lancer dans une nouvelle année. Mais ça c'était l'époque où nous parlions ensemble, et finalement, c'est de l'antique, vu les divergences d'esprits et le trop inconnu des gens qu'on ne voit qu'une fois par an. Je n'ai pas assez grandi avec eux pour leur être vraiment attachée et pour prétendre les connaître.
Bref, je sais bien que ces relations de famille, c'est du vide moribond. Mais allez savoir pourquoi, j'y suis attachée.

C'est marrant comme les choses sont plus dramatiques quand on se laisse emporter par la logique de ce qui devrait être. La réalité, c'est vachement moins excitant que ce qui devrait être, mais c'est moins dramatique quand on l'analyse froidement. Je préfère la logique de ce qui devrait être. La réalité froide, ça me déprime d'une manière plus vicieuse.

Je préfère mon monde en noir et blanc que le réel à dominance grise.
Excusez-moi.
C'est ce qu'il me reproche, je crois.

Trop grande maintenant, la météo est seule responsable de mes humeurs : 


1 décembre 2004

Et...

Vous aviez remarqué que ça voulait rien dire, l'article "Paysage" ?

30 novembre 2004

Lundi 29 novembre Merde. C'est le drame classique

Lundi 29 novembre

Merde. C'est le drame classique : le post long et dont on est pas mécontent qu'on efface par accident. Ne vous moquez pas.
Après vous savez bien que quoi que vous puissiez faire, ce sera du déjà vu.

Je me plaignais de la saison, concédais banalement que s'il n'y avait pas d'automne le printemps ne serait pas appréciable à ce point, et puis je me réjouissais que dans 22 jours ceux-ci rallongeront.
Brièvement, j'abordais mon besoin d'être bêtement câlinée, bien typique en cette saison, d'aller me réchauffer contre quelqu'un d'important pour moi. Je n'ai pas confiance en mes capacités sentimentales, alors je me mettais en doute : veut-on vraiment en cette saison des caresses de quelqu'un que l'on aime, ou ne veut-on plutôt pas l'aimer pour se justifier de vouloir des caresses et de les accepter quand l'occasion d'en recevoir se présente ?
Heureusement que l'on a toujours une chanson pour se justifier, et que c'est toujours la même : "Celles qui ont l'habitude qu'on les cajole ignorent la solitude que rien ne console." Bénabar.
Le problème dans cette saison, c'est qu'il fait froid, humide et sombre. Puis lui pour qui je remets en question mes sentiments et moi ne sommes pas en très bons termes en ce moment. Et si j'exclus son corps de la liste de ceux dont j'aimerais profiter de la chaleur, ça donnerait un peu comme s'il n'y avait plus eu d'encre dans mon stylo quand j'avais voulu écrire les suivants. C'est un peu embêtant, en fait, et les sentiments, ça n'aide pas.

Pour finir, je ne parlais de rien. Du range parapluie à la Fnac, c'est pour dire... lequel était, malgré l'écriteau collé dessus, reconverti en poubelle.
Puis il y a eu le gosse dans le bus qui semblait vraiment heureux de pouvoir s'asseoir n'importe où et surtout là où ce n'était pas fait pour ça. Ça me faisait penser à moi il y a quelques années, quand je m'affalai par terre dans les mauvais jours, sans mot dire, et cherchai toujours, dans les meilleurs, le poste le plus haut perché, et babillai, bien vivante.
C'est un peu comme quand je m'assieds sur le plan de travail dans la cuisine pour raconter des conneries à ma mère.

Finalement, je suis peut-être devenue un peu trop grande : je n'ai pour seul intérêt que la météo, et je la rends responsable des aléas de mon humeur.
Novembre ne veut pas dire déprime. Décembre ne veut pas dire "Chier les cadeaux de Noël, qu'est-ce que je vais acheter...?" Alors moi je veux rire, alors je ris de moi, car c'est ce que j'ai de plus simple, et bien sûr ça ne fait rire que moi.

Deux envies matérielles : un calendrier de l'Avent playmobil dont j'ignorerais ce qui se cache dans les petits paquets (enfin, je ne sais même plus si ça existe, les calendriers de l'Avent playmobil), mais vu que l'Avent ça commence mercredi, je peux toujours me brosser, et d'avoir une jupe ni longue ni courte en velours noir, ou peut-être pas, qui irait bien avec des chaussettes à rayures et n'importe quoi en haut, avec laquelle je me sentirais simplement remarquable.

Et puis d'aller prendre ma douche, et de revenir après dans ma chambre m'envoyer une tasse de thé avec un bout de gâteau.

Notez que ça serait mieux pas toute seule, ça. J'aurais bien partagé mon gâteau, mais vu l'heure je ne trouverais personne prêt à ça.
Internet, quand on l'a chez soi, ça peuple quand même vachement.
Des gens me manquent. A certains de ceux-là j'écris des lettres d'insultes. D'autres j'omets de les appeler.

Je voudrais bien savoir où ça en est, entre nos engueulades, avec l'autre, là.


28 novembre 2004

J'y connais rien

Il vous dit ça, et ça a quelque chose d'assez embêtant, finalement :

"Je me confie à toi... même ça on peut pas?"

C'est contraire à tout ce que je croyais.
Et si maladroite dans le choix de mes mots, enfin, ça je le savais. Mais c'est si dur d'obtenir son estime. Et merde, après c'est cérébraliser que de lui dire qu'on ne sait jamais quoi dire mais qu'on aimerait bien.
Il faudrait toujours tout savoir d'avance.
Qu'il ait encore le culot de se presque-plaindre de mon incompétence en matière de câlins ; non, la spontanéité, vraiment, ce n'est pas mon truc.
Je ne sais rien. J'y connais rien, en gens, finalement.
27 novembre 2004

Arf

Je décolle les affiches pour les soirées du jeudi soir et j'en fais des avions supersoniques qui traversent les couloirs plus vite que les oiseaux (ce ne sont que des moineaux). A la fin de la journée, s'ils n'ont pas disparu alors que je tournais le dos trois minutes, je les lance au-dessus d'un chantier ; j'espère toujours qu'ils tomberont dans une bétonnière.

Je me souviens, on devait être en première. Il me plaisait un peu déjà. Il était encore avec sa copine. Sur la cassette qu'il avait dans sa voiture ce jour-là, y'avait au moins une chanson d'Eagle Eye Cherry, ça devait être Save Tonight ou Falling in Love Again, voire même les deux. C'est assez contrastant, vu le haut degré de neuneusité des paroles de ces chansons. Le paradoxe, finalement, c'est lui. Ou le changement. Je ne le comprends pas. Mais j'aimerais bien. Alors je fais comme si de rien n'était. Je lui mens parfaitement. J'ai envie de le frapper, et il doit bien s'en douter, mais on fait comme si de rien n'était, puisque je crois bien savoir qu'il a envie de me gifler. On balance des banalités. Quoique des fois j'aie du mal à le suivre. Tu ne me fais plus peur. Je n'ai plus peur qu'il ne m'aime pas. Je le laisse voir ce que je suis. Et je ne suis pas comme il voudrait que je sois. Tant mieux, car je le voudrais différent de ce qu'il est. Aussi. Mais peu, finalement. Trop peu.
J'aimerais l'épater, une fois.

Je ne supporte plus la solitude.
Parfois (souvent) j'aimerais bien ne pas être allée habiter ailleurs. Et demain c'est déjà dimanche. J'aimerais que quelqu'un me prenne dans ses bras.
Je ne sais pas pourquoi, j'ai envie de pleurer.
Merde, je l'aime...

... je crois.


Malgré tout.

27 novembre 2004

Et puis un ciel

27 novembre 2004

Post quasi-agenda

Hier soir, Girls in Hawaii en concert.

Très très bien (x10). Même si pour eux les gens d'ici sont fous ; tant mieux. Y'avait pas grand monde, ce qui ne m'a pas empêchée de rester assise tout au fond de la salle, un peu en hauteur, pouvant profiter à la fois du son et de l'image. J'aime encore plus qu'avant de les voir en concert.
Sinon ? Bah rien.
Du travail.
Et mardi je vais me faire interviewer par une journaliste de la radio suisse romande. A cause de (grâce à ?) ce blog. Je me sens déjà toute intimidée...

24 novembre 2004

Paysage

Je dois être lassante ; je suis toujours là, avec mes paysages et mes trains... et puis aussi les drapeaux qui flottent allégrement : je vous dit la Suisse d'Epinal. Dans le train que je prends souvent entre chez mes parents et ma résidence secondaire (c'est ce qu'ils disent sur les papiers), ce n'est pas le même genre de paysage que celui qui me faisait parfois mal au ventre pas le week-end dernier mais celui d'avant. Ici c'est la plaine, là-bas c'était la basse montagne. Ici c'est vallonné, et c'est très timide : ça se cache sous le brouillard, ça se recouvre de givre ; là-bas je ne dis pas, il y avait un peu de neige, parfois, mais c'était plus accidenté, ça montrait ses blessures, ses creux et ses bosses... bien entendu on voyait moins loin, mais en quelque sorte on voyait plus. Dans cette verte campagne pudique qui finalement vous montre, quand bien même elle tente de se cacher, tout ce qu'elle peut offrir, puisque le soleil, quand le brouillard daigne se dissiper, qui fait fondre la glace, ne fait pas s'exclamer le pendulaire : " Ouwhaaaa elle est vachement mieux à poil ! "

Je ne suis pas drôle.

24 novembre 2004

Bêêêêê

Mardi 23 novembre

Le soir quand je n'arrive plus à travailler, je regarde par la fenêtre celles d'en face quand elles sont éclairées. Si des gens regardent la télé avec les rideaux tirés alors ça clignote et c'est joli. Et puis il y en a d'autres qui ont déjà un sapin de Noël...

<>Mes murs qui autrefois étaient à fleurs sont maintenant en résumés de maths. C'est moins oppressant. Trop de fleurs...
Mon miroir qui était en verre est actuellement en post-it. Mouais... tout de suite ça le fait moins. Et puis, un miroir en post-it, ça ne peut plus remplir sa mission première, mais comme je n'ai plus le temps de me regarder, finalement ça m'importe peu. Je ne regarde même plus les chaussettes que je mets le matin, alors parfois elles sont dépareillées.

Quand je suis sortie de l'examen je me suis félicitée de n'avoir trouvé aucun résultat, oui, parce que comme ça, quand tout le monde demandait : "T'as trouvé quoi à l'exercice 3 ?", je n'ai rien pu répondre, et ça m'a évité de devoir crier pour défendre mon résultat ; c'est qu'en sortant de l'examen, je n'avais pas tellement envie de crier, je me serais plutôt collé l'auto-collant "Automate hors service" que j'ai pris – oh comme c'est étonnant – sur un automate hors-service en attendant le bus hier soir, pensant justement que ça serait utile pour ce genre de situation. Et puis, n'avoir trouvé aucun résultat, ça implique de n'avoir fini aucun exercice, alors les gens qui ont trouvé des résultats ont plus envie de vous plaindre que de vous démontrer que leur résultat est plus juste que le vôtre.

(Dîtes, c'est quoi, déjà, la différence entre le futur et le conditionnel, au niveau de la terminaison dans les conjugaisons ?)

En rêvassant devant la fenêtre et les traînées des avions qui passent sans cesse, je me suis surprise à faire du calcul vectoriel, et de la physique, alors comme ça, finalement, j'avais l'impression de m'être utile quand même. Ce qui est cool, c'est que parmi les avions, y'a des gros qui sont très hauts, qui arrivent à, ou partent de Genève, et puis des petits pour ici. Parfois même y'a des oiseaux. Alors comme ça, finalement, on n'a pas le temps de se lasser. En se rapprochant de l'infiniment petit, on arrive aux moucherons comme celui qu'il y avait dans mon assiette l'autre soir.

Les oiseaux, souvent, ils se posent sur le grand arbre jaune devant ma fenêtre, tout en haut. Quand c'est des corbeaux, ils n'y tiennent pas, la branche ploie. Les moineaux, quand ils aarbrissent trop vite, ça doit être à cause de l'élasticité naturelle de la branche de l'arbre, et donc de la force de rappel, ils se font catapulter.

Non, décidément, je ne comprends pas les gens qui ferment leurs volets la nuit. Parce que Annabelle the Sheep ça va un moment...

20 novembre 2004

Je préfère le gore

Arf... Pas beaucoup de temps en ce moment. Examens la semaine prochaine. Vie sociale hyper remplie... (Bon, ça c'est pas vrai, mais vous pouvez faire comme si.). Enrhumée. Nulle en physique et en géométrie. Bouhouhou... c'est trop dur de vouloir devenir ingénieure... (pleure) (Non, ça c'est pas vrai non plus, et vous ne pouvez pas faire comme si.) Par contre c'est dur de vouloir devenir ingénieure. Vraiment. C'est pas une blague. Et si c'était à refaire... ben je tenterais encore ma chance. Et si c'était facile, ça serait pas marrant.
Envie de tartines beurrées couvertes de confiture et de thé fumant, envie parfaitement banale en novembre, et tant mieux, car novembre, et peut-être décembre, sont des mois où je ne vois pas du tout pourquoi me priver de tartines. Et puis je préfère déjeuner ici que là-bas. J'ai encore envie de dire qu'être petit c'était mieux, mais c'est reculer, et c'est peut-être pas vrai, être petit c'était différent, en tout cas.
Bref.
C'est routinier, et finalement ça m'ennuie.
Seulement cette année, j'espère.
Le week-end dernier j'ai regardé par des vitres de trains des paysages qui m'ont donné envie de faire des tas de trucs, d'aller partout, qui m'ont fait me sentir vraiment exister. Le week-end dernier, je suis rentrée chez moi avec des yeux qui brillaient, mais revenue de beaucoup d'illusions.
Ce week-end j'ai vu des équations débiles qui m'énervent comme passage obligé. J'ai envie d'avoir le temps de lire, d'aller au cinéma, au théâtre, de découvrir des trucs, de prendre des photos, et surtout d'écrire autre chose que des suites de chiffres barbants (et quand c'est du binaire, qu'est-ce que c'est chiant !), de rencontrer des gens nouveaux...
J'ai envie d'arrêter d'avoir peur de tout.
Le gros problème, c'est moi.

Effectivement, c'était joli ce truc que j'avais écrit. Enfin, je crois. Même que ça m'a fait mal aux yeux à lire, genre "Chier c'que c'est gnangnan, et pourtant j'en chialerais si j'avais 5 minutes, et envie de laisser tomber mon foutu moral."
L'an dernier c'était marrant quand même. Je me demandais ce que j'allais faire de ma vie côté études, je me demandais si j'avais raison de laisser mon camarade de classe me toucher, et j'avais un Petit de 13 ans qui me disait des choses étonnamment gentilles et toutes chou...
Oui, je fais le coup de la nostalgie post-lycée.
En règle générale j'évite d'y penser, à l'avant... à ce point même de ne parfois plus savoir qu'il y a eu des trucs, avant.

Et puis il a neigé aujourd'hui.

(Malade et fatiguée, mais sinon ça va...)

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