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Les humeurs changeantes d'Antigone
3 décembre 2004

Pourquoi "tétra" ça veut dire quatre ?

Zéro : zéro, un, zéro, zéro - trente : pi sur six, racine de trois sur deux, un demi, racine de trois sur trois – quarante-cinq : pi sur quatre, racine de deux sur deux, racine de deux sur deux, un – soixante : pi sur trois, un demi, racine de trois sur deux, racine de trois – nonante : pi sur deux, zéro, un, rien. Avec deg, rad, cos, sin, tg.
<>Vérification...
C'est juste ! Sauf que ben c'est vachement moins marrant que les poésies de l'école
primaire. Et que par rapport à tous les trucs que je dois retenir...
J'ai regardé s'il était encore temps de s'inscrire en candidat libre pour repasser les trois épreuves que j'ai loupées au bac. Mais non, plus depuis quinze jours. J'étais pourtant motivée. J'étais sortie de classe hautement désespérée et j'avais presque hurlé : "Je veux aller à l'université faire des études de lettres !" Alors on m'a rétorqué, puisque c'était foutu : "Tu n'as plus le choix maintenant, faut vraiment que tu bosses !"
Une conclusion comme ça, c'est si simple que ça ne peut qu'être juste, alors j'ai décidé d'y adhérer, et je travaille. - [Bon, quand même ça ne m'a pas empêchée de perdre une petite demie-heure pour écrire une lettre au Père Noël, mais ça m'amusait vachement.] - Un peu plus qu'avant. C'est que je ne voudrais pas reprendre le même refrain que celui qui a bercé ma terminale : "Je voudrais travailler, mais j'y arrive pas..."
Il fallait mettre fin au culte de l'erreur, et décider d'être parce que je peux réussir plutôt que parce que je peux me tromper.
La vérité c'est que naturellement j'ai tendance à vouloir me placer dans l'état énergétique le plus bas. Mais comme dirait le prof de chimie, si ça n'est pas votre cas, alors vous êtes un anormal, voire même une aberration de la nature. Il a beau avoir un humour débile à deux balles, j'en suis fan.

Et tout à coup l'idée de Noël tourne à l'affreusement pathétique. La vie c'est vachement intéressant, mais y'a des gens sacrément déprimants. J'avais jamais imaginé que je pourrais aller me coucher à 10 heures le soir de Noël.
Merde à la fin. Enfin non, merde avant même que ça ait commencé. Parce que Noël en France, y'a de la brioche au sucre, quand même. Et c'est drôlement bon.
Laissez-moi rire. Oh putain.
J'aime ma capacité à faire de tout un drame. Merde. Ce serait la première fois que je passerais Noël avec juste mon frère, ma soeur, mon papa et ma môman, et j'aurais tendance à trouver ça vraiment glauque. Mais c'est vrai que l'idée vient juste de me tomber dessus assez violemment, et que pour rappel je suis un être humain, ce qui malheureusement signifie que je suis vachement hostile à la nouveauté.
Puis derrière tout ça, y'a une grosse thématique que je n'arrive pas à définir, un gros flou dans mon cerveau : d'où viens-je ? Des choses que je méprise de loin. Un attachement à la "contrainte" familiale. Je suis masochiste, presque. Quel âge ai-je ? Je crois que j'essaie de donner du sens, que malgré tout, j'ai un terrible besoin de sens, et le seul moyen d'en donner à Noël, je fais sûrement l'erreur de croire que c'est de se taper les huit heures de trajet jusqu'à l'endroit où, grégaire, vit toute ma famille assez proche. Arf... Et si on fêtait juste les jours qui cessent de raccourcir, et la naissance du petit Jésus, aussi, pendant qu'on y est...
Je crois que c'est l'effet avant-après. Sans doute. Chaque année revoir les cousins, et se raconter globalement ce qu'il s'est passé dans nos vies en un an, ce qui permettait finalement de faire une sorte de point, et de se lancer dans une nouvelle année. Mais ça c'était l'époque où nous parlions ensemble, et finalement, c'est de l'antique, vu les divergences d'esprits et le trop inconnu des gens qu'on ne voit qu'une fois par an. Je n'ai pas assez grandi avec eux pour leur être vraiment attachée et pour prétendre les connaître.
Bref, je sais bien que ces relations de famille, c'est du vide moribond. Mais allez savoir pourquoi, j'y suis attachée.

C'est marrant comme les choses sont plus dramatiques quand on se laisse emporter par la logique de ce qui devrait être. La réalité, c'est vachement moins excitant que ce qui devrait être, mais c'est moins dramatique quand on l'analyse froidement. Je préfère la logique de ce qui devrait être. La réalité froide, ça me déprime d'une manière plus vicieuse.

Je préfère mon monde en noir et blanc que le réel à dominance grise.
Excusez-moi.
C'est ce qu'il me reproche, je crois.

Trop grande maintenant, la météo est seule responsable de mes humeurs : 


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