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Les humeurs changeantes d'Antigone
23 octobre 2004

Et puis...

Première vraie semaine finie. Ouf. Enfin.
Je m'habitue sans grand mal à ces salles gigantesques, pas tellement de cours en amphithéâtre, des profs qui notent tous leurs cours mot à mot au tableau, des fayots qui lèvent la main tout le temps, des gens qui comprennent tout avant les explications et qui sont terrorisants...
Parfois c'est l'école primaire. D'autres un peu l'université.
Le mercredi y'a pas de maths. Mais le jeudi c'est long.
Des repas infects au foyer. Un petit déjeuner gerbé dans l'escalier. Ma santé qui me fait souci. Assez pour m'empêcher de travailler autant qu'il faudrait. La peur de mourir qui m'empêche de me reposer autant qu'il faudrait.
Il faudrait beaucoup. Ça ne sera pas facile d'y arriver. Les premiers examens arrivent très bientôt, et mes lacunes m'apparaissent déjà en gras surligné.
Mais sinon j'aime quand le métro fait des étincelles dans la demi-obscurité de 8h. J'aime quand je prends le train et que le lac est couvert de brouillard. J'aime être à la maison le samedi matin et me faire réveiller par la lumière du jour.
Je n'aime pas quand je suis hypocondriaque là-bas. Je n'aime pas quand j'ai peur. Là-bas, c'est vachement glauque. Heureusement que je me sens sociable.
Il y a des personnages un peu cons. D'autres intrigants mais que je ne connais pas assez et ne croise pas souvent. Et encore d'autres que j'aime bien. Un cas dans mon foyer. Glousseuse terrible. Et pas le physique attendu, bien entendu. Qui me présente comme cinglée une autre avec laquelle il m'a suffit d'échanger trois mots pour la trouver à potentiel génial si connue. Stéréotype contraire,
la glousseuse, de qui devrait être timide et coincée mais qui pourtant aborde, presque hystériquement, tout ce qui porte culotte. Mais elle raconte suffisamment sa vie pour me détourner de mes inquiétudes médicales, bonne à avoir en cas d'angoisses, que je fais passer aux yeux des gens comme un sur-stress... Il y a aussi l'étudiante en deuxième année de médecine qui vous parle au dîner de sa visite à la morgue cet après-midi, et des autopsies du lendemain. Et de s'imaginer cadavre offert à la science, et disséquée par la co-pensionnaire. Nuit suivante atroce. Mais le
lendemain, la croisant dans l'escalier, on n'hésite pas à sourire, et à dire bon courage.

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Commentaires
O
Peux tu nous dire ce que tu étudies en cours ?<br /> <br /> Merci (et bon courage !)
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