Et ça ira mieux demain matin !
"Parce
que tirer un coup est tirer un coup et restera tirer un coup ! Après si
tu veux l'analyser, j'ai presque envie de dire que c'est ton problème."
"Tu te fais un malin plaisir à avoir mal psychologiquement et tu t'en amuses."
On s'est parlés, et il est plutôt perspicace pour quelqu'un qui ne pense qu'avec sa bite.
(Exagération proportionnelle à mon degré d'énervation ; je sais que ce n'est pas vraiment ce qu'il est.)
Il m'avait surestimée.
Il exagère aussi. J'ai juste ressenti le besoin de lui dire ce qui se passait dans ma tête, et de lui citer
ce couplet de la chanson de Bénabar :
" Je suis de celle
Qui disent jamais non
Les Marie couche-toi là
Dont on oublie le nom. "
Pour
lui dire que ce n'est pas en me baisant mieux qu'il pourra se racheter
du coup de l'autre fois, mais que s'il pouvait ne pas oublier mon nom,
ça m'aiderait à remonter dans ma propre estime, à me prouver que pour
lui, j'ai quand même vaguement compté comme connaissance qu'il aurait
appréciée. Qu'il me prouve qu'il n'y avait chez moi pas que mon corps
pour l'intéresser.
J'ai voulu ensuite lui rappeler que je suis un
être humain, quelqu'un de vivant, avec des sentiments, des émotions,
pas une machine. Quelqu'un sur qui, quoi qu'on puisse en dire, il a
laissé des marques.
Mais bordel ! Tirer un coup, c'est tirer un coup ! On en profite sur le moment, et on y pense plus jamais.
Il
m'avait surestimée, m'en avait cru capable, mais quelle idée débile de
sa part de tirer un coup avec moi, avec une débile qui intellectualise
tout...!
La la la la... et moi j'espérais juste qu'avec ce que je
lui ai dit il prêterait un peu attention au sentiment de détresse qui
m'en a fait arriver là.
Je comprends que ça ne l'intéresse pas de
devoir consoler quelqu'un dont le seul problème est d'être incapable
d'assumer les conséquences de ses actes. Ce qu'il ne comprend pas,
c'est que ce dont j'ai besoin d'être consolée est tellement antérieur à
ça que ça n'a plus rien à voir avec lui.
Je ne peux reprocher mon
mal être à personne, et ce ne sont pas les mecs qui sont cons, mais moi
qui suis incapable d'avoir des relations normales avec les gens.
Ceci dit, on sèche les larmes, et on met fin au quart d'heure de déprime...
Demain matin je prends enfin ma première leçon de conduite. Morte de trouille, c'est vrai, mais quand même un peu excitée.
La vie continue, je dois avancer. Faire des choses.
Tout ira mieux demain... mais je me sens tellement seule.