Avec des figures de style à chier
(Jeudi
14 octobre)
Depuis que j'habite ici j'ai l'impression de
passer ma vie à courir ; disons que c'est un stress positif.
Le bus, c'est le seul truc pour lequel je ne cours pas, puisqu'il n'a
pas d'horaire précis, et que l'arrêt est juste devant la
porte, mais ici les ascenseurs affichent un compte à rebours
indiquant dans combien des temps commencera l'ascension (ou la
descente vertigineuse), après il y a le métro, qui,
lui, a un horaire, mais comme ma montre est enfouie sous trois
couches de vêtements, je galope quand même histoire
de...souvent pour rien.
Et puis, si soudain je décide de
rentrer à la maison dans mon bled campagnard, pour chercher un
truc vraiment essentiel, il faut recourir choper ce qui, chez moi,
s'appellerait d'avantage un funiculaire qu'un métro, mais qui,
évidement, tarde à partir. Résultat, à
l'arrivée, c'est la gare que je traverse sans regarder devant
moi, et tant pis pour le sandwich que j'avais prévu d'acheter.
Au lieu de manger je profiterais du train pour une sieste, enfin,
mieux que ça, une étude de mes cycles de sommeil -
allez savoir pourquoi, passées les phases 1 et 2, j'attaque
directement la cinquième, sommeil paradoxal, et tant pis pour
les deux précédentes qui sont pourtant les plus
réparatrices car ça peut toujours servir en
situation d'examens... Et bien sûr, mal réveillée
par la voix du train : "Prochain arrêt... Nächste
Halte..." d'ailleurs, personnellement, je suis sûre que
même si on ne le disait pas en allemand les alémaniques
comprendraient très bien le français, et j'imagine même
pas qu'ils puissent se sentir déculturés.
Bref, le
soir, la bouffe (trop grasse, mais c'est une autre histoire, et mal
équilibrée) du foyer, je ne rechigne pas trop à
l'avaler ; seul ennui, le repas, c'est vraiment trop tôt pour
la française que culturellement je demeure. Alors quand je
serais contrainte, pour cause d'un boulot qu'on ne cesse de nous
annoncer intense et surtout éreintant, à des horaires
du genre 6 heures-minuit, je me demande comment mon estomac se
portera ; d'autant plus que de dormir 6 heures par nuit, ça me
force à interrompre un cycle...pas bien, quoi. 'Fin, je risque
de me faire plutôt du 6-23, ça me convient mieux.
Mais
les lecteurs s'en tapent.
'Savez quoi, les braves lecteurs ? Ce
qui me ferait marrer, c'est de me ramasser un prix Nobel en
littérature.
Oui, bon, d'accord, ça n'arrivera
jamais, mais ça m'amuserait vraiment beaucoup.
Vivement la
surcharge de boulot, ça m'évitera de débiliter
toute la nuit. Merci de pas me ressortir cette phrase quand je ferais
des indigestions d'algèbre linéaire et autre géométrie
rébarbative... euh nan descriptive.
Ah ah ah... je les
imagine, les posts que je ferais dans quelques semaines... tout plein
de maths et tout et tout, un peu de physique en entracte, ça
fera vraiment genre gamine de première S qui se la pète,
et plus personne il lira mon blog ; ceci dit, je l'aurais
probablement bien mérité.
Pour la bouffe, c'est que
j'espionnais l'autre jour ma voisine d'à côté
(oui oui, pléonasme, on s'en tape) qui téléphonait
sur son balcon à une copine à elle, et elle se
plaignait de la nourriture, au demeurant, son sujet favori. Mais ça
a l'air d'être une fille assez pas conne, et comme elle est
danseuse, on peut comprendre l'importance de sa ligne.
Toujours
pas de chauffage ici.
Et c'est mon Robert que j'aurais du ramener.
J'ai plus d'orthographe. Et le correcteur d'OpenOffice, il est nul,
d'abord !
C'est pas comme ça que je vais le ramasser, ce
prix Nobel.
Pfff. J'ai de l'espoir.
Si je mange tout mon paquet
de Traubenzuckerbonbons, j'aurais couvert 133% de mes besoins
journaliers en vitamine C. Je me demande en quel état je
serais. 'Faudrait déjà que j'arrive à ouvrir le
sachet...
- Rajoute un post-it : COUTEAU SUISSE !!! -
Je ne
sais par quel hasard, j'en ai acheté trois blocs, tous
parfaitement assorti à mon papier pain. Euh, peint, qui semble
centenaire, puisqu'on en parle.
Un jour je vous raconterais
comment j'ai failli partir de la Migros sans payer.
Je suis de
bonne humeur. Ça m'étonnerait que ce soit Feist qui me
fasse cet effet là (oui !!! une allitération...courte,
c'est vrai, mais c'était même pas prémédité),
j'aime pas dépenser 30 balles pour un cd sur lequel je n'aime
pas le quart des chansons.
(Et la question de l'autre jour,
c'était : combien de bloggeurs sur ce campus ?
Ceci dit,
grâce à vos commentaires, j'ai la réponse à
combien de lecteurs, et c'est intéressant aussi.)